

Anne Villemin-Sicherman
Le thé

Théière Sèvres, 1779
Le thé semble être apparu vers 1636 à Paris, mais gagne en popularité seulement sous Mazarin. Lui-même en prend pour se prémunir de la goutte. En 1684, Madame de Sévigné affirme en prendre tous les matins comme tonique, mais le prix du thé reste trop élevé pour le peuple.
La mode de ces boissons apparaît dans le cadre général d'un attrait pour l'exotisme qui imprègne tout le 18e siècle. Et bien plus, l'anglomanie qui se développe surtout dans la deuxième partie du 18e siècle, fait entrer dans les salons le thé à l'anglaise, tel le célèbre thé du prince de Conti (image du fond, tableau de M. Ollivier) où se fait entendre Mozart enfant.
Les clubs anglais uniquement masculins vont, hélas ! bientôt supplanter les salons à la française où les femmes étaient reines.

Tisanière de Marie-Antoinette

Philippe Mercier, servante au plateau de thé

Jean-Etienne Liotard, Mme Liotard et sa fille

Jan Garemijn, L'heure du thé, 1778.
