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L'abbé Grégoire

Henri Jean-Baptiste Grégoire, communément appelé l’abbé Grégoire, est né le 4 décembre 1750 à Vého dans les Trois-Évêchés, et il est mort le 28 mai 1831 à Paris.  Prêtre catholique, évêque constitutionnel, homme des Lumières et homme politique français, il fut une figure emblématique de la Révolution française.

Il s'est d'abord fait connaître à Metz, en remportant en 1788 un prix lors du fameux concours proposé par l'académie de Metz, la Société royale des sciences et des arts, qui avait proposé comme  sujet : "Est-il des moyens de rendre les Juifs plus utiles et plus heureux en France ? "

Lors des états généraux, l'abbé Grégoire s'est rallié au tiers état et, à l'Assemblée Constituante, il réclama l'abolition totale des privilèges et de l'esclavage ; il fut un ardent défenseur de la cause des Juifs qui n'étaient pas considérés comme citoyens français et n'avaient pas les mêmes droits.

L'abbé Grégoire est un des personnages importants des prochaines enquêtes d'Augustin Duroch, dans :

L'abbé Grégoire s'en mêle

" Henri Grégoire venait de passer une des plus mauvaises nuits de son existence. Pour la première fois, il avait craint pour sa vie et lutté toute la nuit pour rester éveillé, s’obligeant à se lever régulièrement pour ne pas sombrer. À chaque fois qu’il sentait ses paupières s’alourdir, il quittait sa couche en titubant, en proie à des nausées qui réapparaissaient par intervalles et la tête prise d’une douleur sournoise qui demeurait identique depuis la veille. Les pieds nus sur le carreau de la chambre, les cheveux embroussaillés et collés par la transpiration, il s’agrippait en flageolant au montant du lit et s’obligeait à faire quelques pas, puis, grelottant, il retournait sous l’édredon rassurant.

L'abbé Lamourette, qui s’était inquiété de son absence au réfectoire pour le dîner, était passé le voir. Alarmé par son état, il avait alerté le frère infirmier, qui lui avait apporté une cruche de tisane. "

Adrien Lamourette, est un prêtre lazariste, né le 31 mai 1742 à Frévent et mort guillotiné le 11 janvier 1794 à Paris. Il a été le professeur de philosophie de l'abbé Grégoire, à Metz, au séminaire Sainte-Anne (Hôtel de Heu, rue de la Fontaine). Rallié à l'Église constitutionnelle, il devient le premier évêque constitutionnel. Homme politique de la Révolution française, élu député, il est l'instigateur du fraternel baiser Lamourette, réconciliant temporairement les partis.

L'abbé  Lamourette
Le serment du jeu de paume à Versailles, par Louis David.
Il comporte une scène de fraternisation, probablement imaginaire, entre l'abbé Grégoire au centre, dans son habit de lazariste, réunissant en une accolade le moine chartreux, Dom Gerle et le pasteur protestant, Jean-Paul Rabaut Saint-Étienne.
Ce geste symbolise une ère nouvelle, celle de la tolérance religieuse.
Détail du tableau : l'abbé Grégoire est au centre.
Photo d'arrière plan : à Metz, l'hôtel de Heu, ancien séminaire Sainte-Anne où l'abbé Grégoire fit ses deux années de philosophie sous la direction de l'abbé Lamourette (photo personnelle).
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